Une recherche menée par le Consortium a permis d’identifier des matériaux alternatifs pour la fabrication des barquettes de jambon de Parme.

Le Consortium du jambon de Parme agit sur le plan écologique en menant des recherches afin d’identifier des matériaux alternatifs et durables pour la fabrication de ses barquettes.

Portées par des habitudes de consommation considérablement renforcées pendant la Covid, les ventes de jambon de Parme en barquettes ont connu ces dernières années des performances exceptionnelles. Avant tout parce que, de fait, le choix des consommateurs a été orienté vers les rayons charcuterie et épicerie fine lors de la pandémie, au total c’est plus de 90 millions de barquettes vendus en Italie et dans les pays étrangers : un chiffre bien supérieur à celui enregistré en 2019.

Le jambon de Parme prétranché représente une solution d’achat à laquelle le marché continue d’être particulièrement sensible, par sa praticité et sa polyvalence d’utilisation, répondant aux habitudes du consommateur actuel. Le Consortium du jambon de Parme relève aujourd’hui un nouveau défi : réduire l’impact environnemental de ses emballages.

« Le secteur du jambon de Parme a toujours joué un rôle fondamental en termes de résilience sociale et économique sur le plan régional (province de Parme et Piémont). Aujourd’hui ce rôle doit nécessairement inclure l’aspect environnemental, d’autant plus important pour une AOP comme la nôtre, qui est unie à son territoire d’origine. La mission du Consortium du jambon de Parme est d’investir dans la recherche, de coordonner les engagements et les efforts des entreprises du secteur afin de réduire l’impact environnemental de nos activités de production », déclare Alessandro Utini, président du Consortium.

C’est précisément dans l’objectif de renforcer la durabilité environnementale et l’économie circulaire du Jambon de Parme que le Consortium a mené une recherche approfondie en collaboration avec la Station expérimentale pour l’industrie de la conservation des aliments de Parme (SSICA). Le but de cette recherche étant de tester des matériaux alternatifs et plus durables que ceux traditionnellement utilisés pour l’emballage du jambon prétranché.

Dans ce contexte, des tests de durée de conservation ont été réalisés avec des emballages de différentes matières et avec différentes méthodes de recyclage, telles que le papier, le PET recyclable (Polyéthylène téréphtalate) et les bioplastiques compostables.

Les différents matériaux et emballages sélectionnés ont été utilisés pour des essais de conditionnement sous atmosphère protectrice avec des jambons de Parme de différents producteurs et des maturations allant de 16 à 20 mois.

Par cette action, la volonté du Consortium est d’utiliser des matières premières d’origine renouvelable et durable pour la planète mais aussi pour favoriser toutes les formes possibles de recyclage ou de valorisation des déchets après consommation.

« À la fin de la période de contrôle, les emballages ont fait l’objet d’analyses physico-chimiques, sensorielles et microbiologiques, avec des résultats extrêmement significatifs. L’étude souligne que les emballages composés d’un plateau en papier et d’un couvercle en papier (avec ou sans fenêtre transparente), ont donné des résultats de conservation bien meilleurs que les matériaux traditionnels, y compris en termes de durabilité.

Le papier est donc une excellente solution pour l’emballage de notre produit prétranché, grâce à sa recyclabilité, sa facilité de réutilisation et son origine renouvelable », commente Alessandro Utini.

Les autres matériaux testés ont été tout de même concluants, cependant pour d’autres types d’utilisation :

• La barquette en PET, dont la durée de conservation est inférieure à celle du papier, est adaptée à la vente dans un emballage transparent,
• Les emballages compostables à base de bioplastique garantissent une durée de conservation plus courte, compatible avec la formule de vente « à emporter »

« La recherche, menée à bien par notre Consortium, a le mérite d’avoir identifié des alternatives aux emballages traditionnels et a fourni aux entreprises de production et d’emballage des outils importants pour soutenir leur engagement déjà substantiel en faveur de la durabilité. Cette transition vers des matériaux alternatifs et plus durables nécessite en effet un engagement et du temps pour être pleinement mis en œuvre. Malgré cela et le contexte macro-économique et de production actuelle, nous pouvons être fiers de dire que cet engagement est enfin possible et réalisable.